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Derrière les rideaux, la scène (ou l'écran)
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27 janvier 2006

Divine Laetitia...

Comme promis, et avec un peu de retard, quelques mots sur une pièce que je suis allée voir le 10 janvier à Nivelles... Ondine, de Jean Giraudoux. Dans une mise en scène de Jacques Wéber. Avec entre autres, Laetitia Casta.

Avant tout, je dois vous dire que j'y allais avec un certain a priori négatif (en fait j'allais la voir car j'ai un abonnement à Nivelles). J'avais aperçu Laetitia Casta dans "La bicyclette bleue, et je n'avais pas eu l'impression de voir une grande actrice, alors comédienne.. j'avais des doutes.

Eh bien... j'avais tort! Complètement tort! J'ai vu une pièce spendide, j'ai passé un très beau moment, très poétique, très très loin de la réalité quotidienne et des ennuis du boulot!

D'abord, en 2 mots, l'histoire: Ondine (jouée donc par L. Casta) est une ondine, càd, une déesse des eaux dans la mythologie nordique. Elle a voulu se mêler aux humains, et vit au bord d'un lac avec ses parents adoptifs. Un jour elle rencontre un chevalier errant, dont elle tombe amoureuse. Bien qu'il ait une fiancée, il décide d'épouser Ondine. Cette dernière, pour pouvoir l'épouser, accepte le pacte des Ondins: si son mari la trompe, il mourra, et elle perdra la mémoire et retournera au fond du lac vivre avec son peuple. Je ne vous dis pas la fin, ce serait dommage... En tout cas vous l'avez compris, une pièce poétique et féérique, légère par moments, grave à d'autres...

Chapeau bas à Jacques Wéber. La mise en scène est superbe, recherchée et résolument moderne. Elle contribue grandement à la magie de ces 2 h (même un peu plus) de tendresse, comme une parenthèse dans l'agitation quotidienne, l'impression étrange d'être ailleurs, dans un monde, une époque qui n'existent pas mais avec des sentiments résolument proches des nôtres... Un peu comme une plongée (c'est le cas de le dire dans cet univers de divinités aquatiques) vers des contrées perdues, oubliées... Bref, mise en scène très réussie, musiques et bruits d'eau en osmose, décors accentuant ce côté 'hors du temps'. Jolis jeux de lumière, de voix et 'masques' de poissons pour les passages où Ondine parle avec son peuple... Pas de fioritures ou de longueurs inutiles.

Et puis, évidemment, la surprise pour moi : Laetitia Casta, lumineuse! Je ne sais pas si elle est bonne actrice dans l'absolu, mais dans ce rôle elle est parfaite, magique, fraîche, pétillante! Elle a un côté très irréel, elle est réellement belle avec en plus une chevelure magnifique, qui la rend très crédible dans ce rôle féérque. Elle est à la fois fragile et forte, tour à tour naïve, désarmante de fraîcheur et de franchise, et réfléchie, sûre d'elle, têtue et résolue à avoir ce qu'elle veut, drôle, touchante, légère... Bref, elle m'a très positivement étonnée dans ce rôle!

Voilà, je ne sais pas si la pièce tourne encore en France (ou si elle reviendra en Belgique), mais si vous aimez ce genre de théâtre de l'imaginaire, du rêve, si vous aimez les contes de fée... n'hésitez pas à y aller!

Douce nuit et de beaux rêves à vous...

Mary

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  • Vision subjective mais passionnée de ce qui se joue dans le plat pays qui est le nôtre. Critiques, coups de coeur (souvent) et de gueule (rarement) de Mary (grande "hanteuse" de salles de théâtre) et Peter (assidu des salles obscures) Commentaires welcom
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